Pour améliorer la qualité d’eau, la stratégie de l’Agglo vise notamment, pour 2026, l’atteinte de 15% de surfaces agricoles à bas niveaux d’impacts sur les BAC (4% actuellement), en favorisant notamment des pratiques agricoles bénéfiques à la ressource en eau :
- l’implantation de cultures à bas niveau d’intrants (nécessitant peu d’engrais et de produits phytosanitaires) comme le miscanthus, la luzerne, l’avoine, l’épeautre, le seigle, la vesce, le sorgo, le sarrasin, le tournesol, le switch grass, le millet, le chanvre, le niger, des légumineuses ou prairies pluriannuelles, etc.
- la mise en place de couverts d’intercultures à l’automne permettant de capter l’azote avant qu’il ne soit lessivé vers les nappes
- la diminution de l’usage des herbicides
- l’agriculture biologique ou l’agroforesterie
Zoom sur la plantation de miscanthus
Christophe Barbé et Fabien Chôlin, associés d’une exploitation agricole de grandes cultures conventionnelles à Garnay, ont décidé d’implanter 21 ha de miscanthus sur leurs parcelles situées à 1km à vol d’oiseau du captage d’eau potable de Vernouillet, pour une durée de 15 ans. La récolte annuelle commencera au printemps 2024. À terme, les agriculteurs souhaitent pouvoir vendre une partie de leur production en paillage horticole en circuit court.
La culture de miscanthus allie productivité élevée et itinéraire technique écologique. « Cette culture présente de nombreux intérêts pour le territoire et l’exploitation : protection de la ressource en eau, lutte contre le réchauffement climatique, limitation de l’érosion et des ruissellements, favorisation de la biodiversité, diversification de l’activité économique. » explique Jean Bartier, Maire de la commune de Garnay et membre du bureau communautaire délégué à la transition écologique. En terme de débouchés, le miscanthus peut être utilisé en litière animale, paillage horticole, biocombustible pour les chaufferies ou encore biomatériaux isolants. Gérard Sourisseau, Président de l’Agglo du Pays de Dreux souligne « C’est une culture vertueuse à deux niveaux. Elle est d’abord favorable à la protection de la ressource en eau, car elle ne nécessite aucun engrais ou produit phytosanitaire. Cela nous permettra aussi d’obtenir un biocombustible local pour alimenter la future chaufferie du quartier des Bâtes. »
Un soutien financier pour accompagner les agriculteurs volontaires
L’Agence de l’Eau Seine Normandie finance 40% des coûts de plantation de cette culture à bas niveau d’intrants. L’Agglo accompagne aussi les agriculteurs volontaires grâce aux Paiements pour Services Environnementaux (PSE). Le dispositif permet de rémunérer directement pendant 5 ans les agriculteurs fournissant des services environnementaux bénéfiques à l’eau, dans l’optique de pérenniser la mise en œuvre de pratiques agricoles favorables à l’eau pour sécuriser l’alimentation en eau potable durablement.
Retrouvez le reportage de France 3 (à partir de 13’55) :