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L’Agglo du Pays de Dreux a effectué un recensement des différentes espèces présentes sur le site. Cindy Delalande, Technicienne au Service Rivières et Plan d’Eau (SERPE) de l’Agglo, diplômée d’un Master en Ecologie, Science de l’eau et Gestion des habitats, a identifié des plantes aquatiques comme la Grande Naïade et le Potamos à feuilles crépues, rares en Eure-et-Loir mais aussi la Zannichellie des Marais, une espèce protégée.
Il est important de rappeler la différence entre des « algues » et « des plantes aquatiques ». Les algues sont dépourvues de tige, de racine, de feuille ou de fleur. De nombreuses espèces sont comestibles pour l’Homme et les animaux. Elles servent également d’engrais dans les régions littorales où elles sont récoltées sur les plages. Au cœur des étangs de Mézières-Ecluzelles, ce sont des plantes aquatiques rares qui sont présentes et font la richesse écologique de ce site. Ces plantes aquatiques sont formées d’herbiers avec des tiges, des feuilles et des fleurs. La terminologie « algues » est donc inexacte et trompeuse. Elle incite à la peur en références aux algues vertes et aux marées vertes qui sont dues à la pollution par les nitrates, ce qui n’est absolument pas le cas du plan d’eau de Mézières-Ecluzelles. |
Les plantes aquatiques, un indicateur de la qualité d’un écosystème
La présence de certaines variétés de plantes aquatiques dans la flore du plan d’eau est le signe naturel d’un bon équilibre biologique. Leur développement est donc un indicateur positif pour l’écosystème et la préservation de ce site naturel protégé. Il est important de rappeler qu’avant d’être une base de loisirs, le plan d’eau de Mézières-Ecluzelles est avant tout un espace naturel sensible.
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A savoir : la coloration bleue constatée sur le plan d’eau est un phénomène naturel de développement de cyanobactéries. Celles-ci apparaissent suite à la coordination de plusieurs éléments comme la chaleur, la faible pluviométrie et la dégradation des herbiers. L’Agence Régionale de Santé a confirmé qu’il n’y avait aucun danger pour la navigation et les chutes éventuelles dans l’eau.
L’Agglo contrôle le développement des plantes aquatiques
La gestion des grands herbiers fait partie intégrante des missions du SERPE qui œuvre également chaque jour pour permettre aux habitants de profiter pleinement des activités touristiques et de loisirs sur ce site d’exception. «
Si la présence des plantes aquatiques est non toxique et prouve la bonne santé du plan d’eau, leur développement provoque toutefois une gêne importante pour la navigation et la pratique des activités nautiques. C’est pourquoi, les élus de l’Agglo du Pays de Dreux ont souhaité en 2016 investir et mettre en service une barge permettant de contrôler le déploiement des herbiers aquatiques.
Une équipe de 2 agents intervient sur le plan d’eau depuis le 9 juin, à bord de la Gallinule, pour arracher les herbes aquatiques et dégager ainsi un espace de navigation. Plus de 20 tonnes de plantes ont déjà été enlevées. Ce travail va se poursuivre tout au long de l’été afin de maintenir une zone navigable.