Le site de Mézières-Ecluzelles est en parfaite santé

Mézières-Ecluzelles - Agglo Pays de Dreux

« Ces derniers jours, avec les fortes chaleurs, des herbiers sont apparus dans les étangs de Mézières-Ecluzelles. Il est important de rassurer les visiteurs du site, les pêcheurs et les adeptes d’activités nautiques sur leur nature. Aucune de ces espèces n’est classée comme étant envahissante, ni urticante ! Contrairement aux allégations qui ont pu être proférées par certains, les plantes aquatiques ne peuvent être à l’origine de réactions allergiques, de l’apparition de piqûres ou de démangeaisons, ni par leur présence dans l’eau, ni par leur contact direct. » rassure André Cochelin, membre du Bureau de l’Agglo en charge du Plan d’eau et des Rivières.

L’Agglo du Pays de Dreux a effectué un recensement des différentes espèces présentes sur le site. Cindy Delalande, Technicienne au Service Rivières et Plan d’Eau (SERPE) de l’Agglo, diplômée d’un Master en Ecologie, Science de l’eau et Gestion des habitats, a identifié des plantes aquatiques comme la Grande Naïade et le Potamos à feuilles crépues, rares en Eure-et-Loir mais aussi la Zannichellie des Marais, une espèce protégée.

Il est important de rappeler la différence entre des « algues » et « des plantes aquatiques ». Les algues sont dépourvues de tige, de racine, de feuille ou de fleur. De nombreuses espèces sont comestibles pour l’Homme et les animaux. Elles servent également d’engrais dans les régions littorales où elles sont récoltées sur les plages. Au cœur des étangs de Mézières-Ecluzelles, ce sont des plantes aquatiques rares qui sont présentes et font la richesse écologique de ce site. Ces plantes aquatiques sont formées d’herbiers avec des tiges, des feuilles et des fleurs. La terminologie « algues » est donc inexacte et trompeuse. Elle incite à la peur en références aux algues vertes et aux marées vertes qui sont dues à la pollution par les nitrates, ce qui n’est absolument pas le cas du plan d’eau de Mézières-Ecluzelles.

Les plantes aquatiques, un indicateur de la qualité d’un écosystème

La présence de certaines variétés de plantes aquatiques dans la flore du plan d’eau est le signe naturel d’un bon équilibre biologique. Leur développement est donc un indicateur positif pour l’écosystème et la préservation de ce site naturel protégé. Il est important de rappeler qu’avant d’être une base de loisirs, le plan d’eau de Mézières-Ecluzelles est avant tout un espace naturel sensible.

« Ces herbiers participent à l’équilibre écologique du site en assurant l’oxygénation de l’eau et en empêchant notamment le surdéveloppement des algues vertes. Il est infondé d’imputer la mortalité des poissons à la présence de ces plantes aquatiques. La mortalité des poissons est naturelle et est fortement accrue lors de fortes chaleurs. L’eau stagnante, peu profonde, se réchauffe et les poissons en souffrent. D’où l’intérêt de conserver les herbiers qui leurs servent d’abris… De plus, ils favorisent le frayage et apportent aux espèces nourriture, ombre et protection contre les prédateurs comme les Cormorans. » explique Natacha Lemap, Responsable du SERPE.

A savoir : la coloration bleue constatée sur le plan d’eau est un phénomène naturel de développement de cyanobactéries. Celles-ci apparaissent suite à la coordination de plusieurs éléments comme la chaleur, la faible pluviométrie et la dégradation des herbiers. L’Agence Régionale de Santé a confirmé qu’il n’y avait aucun danger pour la navigation et les chutes éventuelles dans l’eau.

L’Agglo contrôle le développement des plantes aquatiques

La gestion des grands herbiers fait partie intégrante des missions du SERPE qui œuvre également chaque jour pour permettre aux habitants de profiter pleinement des activités touristiques et de loisirs sur ce site d’exception. « Ce plan d’eau est un espace naturel sensible. L’Agglo se doit de protéger la précieuse biodiversité de sa faune et de sa flore. Certaines actions sont donc totalement inenvisageables : nous ne déverserons pas de produits chimiques, nous ne ferons pas appel à une entreprise extérieure pour ne pas prendre le risque d’introduire accidentellement une espèce envahissante et nous ne lâcherons pas des carpes amour blancs qui risqueraient de détruire toute la flore aquatique. » ajoute André Cochelin.

Si la présence des plantes aquatiques est non toxique et prouve la bonne santé du plan d’eau, leur développement provoque toutefois une gêne importante pour la navigation et la pratique des activités nautiques. C’est pourquoi, les élus de l’Agglo du Pays de Dreux ont souhaité en 2016 investir et mettre en service une barge permettant de contrôler le déploiement des herbiers aquatiques.

«  L’objectif est de trouver un équilibre d’usage pendant la saison de développement des plantes aquatiques entre la préservation de la biodiversité, les activités nautiques et la pêche. Cette période est relativement courte car la végétation commence à pousser début juin et se résorbe à la fin de l’été.  » précise Natacha Lemap.

Une équipe de 2 agents intervient sur le plan d’eau depuis le 9 juin, à bord de la Gallinule, pour arracher les herbes aquatiques et dégager ainsi un espace de navigation. Plus de 20 tonnes de plantes ont déjà été enlevées. Ce travail va se poursuivre tout au long de l’été afin de maintenir une zone navigable.

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